Chirurgie des glandes salivaires

Les deux principales glandes salivaires sont la glande parotide et la glande sous-maxillaire.

Ces deux glandes peuvent être concernées par deux types de pathologies principales :

  • Le développement d'une tumeur (le plus souvent bénigne)
  • La présence de calcul(s)

La présence d’une de ces pathologies nécessitera une intervention chirurgicale pour explorer la glande et le plus souvent l’enlever.

La chirurgie de la glande parotide

La chirurgie de la glande parotide se fait sous anesthésie générale.

L’incision est celle du lifting devant l’oreille et se poursuit sous le lobule de l’oreille sur quelques centimètres. Elle est généralement quasi invisible à un an.

Le risque principal de cette chirurgie est l’atteinte du nerf facial (nerf innervant les muscles de la face, responsable des expressions et de la « mimique »).

Le plus souvent l’atteinte n’est pas complète, c’est une « parésie ». Elle est liée a l’étirement du nerf et à sa dissection lors de l’intervention. Elle récupère le plus souvent en quelques semaines.

Très rarement l’atteinte est complète (soit sur tout le nerf, soit sur un de ses rameaux), c’est une « paralysie ». Elle est le plus souvent liée au sacrifice du nerf ou d'un de ses rameaux, nécessaire à l’exérèse de la tumeur. Cette atteinte est définitive (voir rubrique « paralysie faciale »).

Des effets indésirables sont fréquents après cette chirurgie :

  • Le syndrome de Frey : se traduit par une sudation de la tempe et de la joue lors des repas. Elle se traite par l’injection de toxine botulique.
  • La dépression inesthétique qui résulte de l’ablation de la glande. Elle se traite par des injections de graisse autologues (prise sur la patient lui même).
  • L’anesthésie ou l’hypoesthésie du lobule de l’oreille. récupère le plus souvent.

La chirurgie de la glande sous-maxillaire

La chirurgie de la glande sous-maxillaire, se fait sous anesthésie génerale.

L’incision est située dans un pli du cou, à environ deux travers de doigt sous le bord de la mandibule. Elle mesure 4 à 5 cm de long. Elle est le plus souvent quasi invisible à un an.

Lors de cette chirurgie 3 nerfs vont être croisés et pourront potentiellement être concernés par un étirement ou une blessure.

Du plus frequent au plus rare :

  • Le rameau marginal du nerf facial : son atteinte entraine une impossibilité d’abaisser la commissure buccale. L’atteinte est le plus souvent transitoire et récupère en quelques semaines. C’est la complication la plus fréquente.
  • Le nerf lingual : il est responsable de la sensibilité d’une moitié de langue. Son atteinte peut aller des simples fourmillements dans la moitié de la langue jusqu'à son anesthésie complète. L’atteinte est le plus souvent transitoire et récupère en quelques semaines.
  • Le nerf hypoglosse : il est responsable de la mobilité d’une moitié de langue. Son atteinte peut aller de la simple gêne lors de la parole ou lors de l’alimentation, à la paralysie complète d’une moitié de langue. L’atteinte est le plus souvent transitoire et récupère en quelques semaines.

Les glandes accessoires

Il existe également deux glandes salivaires dans le plancher buccal, les « glandes sublinguales », et des glandes salivaires dites « accessoires » présentent dans toute la cavité buccale.

Ces glandes peuvent se boucher et entrainer une augmentation de taille de la glande (« grenouillette » du plancher buccal, « mucocèle » dans les autres localisations). Cela se traduit par une tuméfaction bleutée, qui peut se vider spontanément mais qui recidivera. L’intervention (sous anesthésie locale le plus souvent) consiste à enlever la glande ou à la marsupialiser.

La principale complication est la récidive.

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